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Marque-page : La saga des sorcières, Anne Rice


Dans une aventure de trois tomes, nous faisons connaissance, à l'instar de Michael Curry, de la curieuse famille Mayfair, de son passé mystérieux et de ses pouvoirs. Véritable saga familiale, les romans parcourent les continents et les générations.

Le lien maléfique

Je voulais me lancer depuis quelques temps dans la lecture d'Anne Rice, mais j'avais l'inquiétude de découvrir un pré-Twilight pour femmes seules et adolescentes. Peut-être étais-je bloquée par des préjugés au sujet des auteurs ayant contribué à la littérature érotique... Au final, le livre est intéressant, on apprend à connaître la famille Mayfair, succession de personnalités marquant l'histoire à la façon des sagas sud-américaines. La sorcellerie y est crédible, non entachée des stéréotypes classiques, ce qui est appréciable.

L'heure des sorcières

Plus court que le premier volume, ce gros plan sur Lasher, le fantôme familial, permet de creuser davantage les sources du pouvoir des Mayfair. Toujours agréable à lire, il m'a semblé moins prenant que Le Lien maléfique, sans doute parce que les humains m'avaient davantage intéressée que les esprits jusqu'ici. La narration est toujours marquée par les passages érotiques pas toujours indispensables, mais il semblerait dommage de ne pas continuer, car la trilogie est un ensemble cohérent.

Taltos

Pour terminer le cycle des sorcières, le troisième tome garde la fluidité des deux précédents. Revenant aux sources des anciens peuples, taltos, sorcières et petites gens, il dessine également plus précisément le visage d'un autre personnage, le Talamasca.

J'ai lu la toute fin en accélérant un peu, avec la sensation de m'être éloignée de l'esprit du premier livre qui m'avait tant plu, avec cet esprit attaché aux femmes d'une puissante famille. J'aimais ce contexte simple et inattendu, cette sphère privée devenue trop étendue au fil des pages.


Pour conclure...

L'écriture d'Anne Rice est fluide et rythmée, parfois d'un érotisme dont je ne suis pas la cible, mais le contexte est parfaitement dessiné. J'aurais aimé retrouver dans les deux derniers titres ce qui m'a réellement charmé dans le premier, ce mystère qui se suffit à lui-même, sans besoin de faire appel à des mythologies ou des rituels païens ; la famille Mayfair m'intéressait bien plus que ces taltos et ces saints qui sont au centre des deux derniers volumes. Parfois, ces suites paraissent comme des prétextes d'écrivain, une usure du thème jusqu'à la lie pour lui donner un fond universel (avec en prime des pages en plus pour l'éditeur...). La rareté donne parfois la valeur...

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