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Photo du rédacteurDelkinn

Guide d'une autre Bretagne : chapitre 4

Dernière mise à jour : 26 oct. 2022


A l'auberge du poney fringant

De ruelles en ruelles, Morlaix se découvre comme un petit morceau d’Histoire oublié au creux des vallons. Je l’ai découverte enfouie dans un mélange de pluie et de neige, qui, ruisselant des colombages, en a fait définitivement notre Bree. Le hasard de la toponymie a fait étonnamment les choses, et c’est à Mons Relaxus, dans les lettres de laquelle se dessinait déjà le repos, que nous avons posé les bagages des Hobbits.


Malgré les bâtiments modernes et les commerces, j’ai été heureuse de ne pas être confrontée à l’historicité aseptisée que l’on retrouve à chaque coin de ville aux structures médiévales. La beauté de Morlaix réside en partie dans son humilité, comme si elle ignorait ses attraits et les laissait apparaître aux yeux de tous dans leur élan naturel ; elle est comme une femme qui séduit sans le savoir.

Après les épreuves qu’offrent les forêts et les plaines découvertes, Bree m’a toujours paru être un point d’arrivée crucial, presque aussi important que l’est Fondcombe. Pourtant, c’est aussi en y arrivant que l’on commence à reconnaître la réalité du danger hors des murs.


Notre halte à Morlaix n’était pas entourée des mêmes inquiétudes, pas de Gandalf disparu ni de rôdeur au fond de l’auberge ; rien que le plaisir d’avoir trouvé le repos dans une ville apaisante, où le calme des passants donne même aux pas un rythme de balade.


En passant devant la maison de la Duchesse Anne, nous avons ouvert une porte de bois sous l’enseigne du Ty Coz. Il semblait improbable de se promener dans les rues de Bree sans s’arrêter ne serait-ce qu’un instant à l’auberge du poney fringant...







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