Expérience jeu : Détective, un jeu d'enquête moderne (iello)

Un ami passe régulièrement plusieurs jours à la maison pendant les congés. Au programme : escapes, jeux, films, immersion et déconnexion !

Oui, mais voilà : trois, ça ne suffit pas pour un bon petit jeu de rôles et ma connaissance des règles des Demeures de l'Epouvante nouvellement acquises était encore trop floue.

Pas de regrets sur le choix fait. Vous voulez créer une ambiance remue-ménin­ges immersive, saisissez l'aventure Détective, un jeu d'enquête moderne.

Les + + plus + +

• J'étais vraiment persuadée d'ap­partenir à Antarès, j'ai des contacts dans tous les services du FBI maintenant, et j'y prends goût.

• L'application Database et les recherches sur internet me rappellent l'expérience inégalée d'In Memoriam sur PC : c'est une sensation formidable de se réveiller avec plein de nouvelles idées pour l'enquête en cours.

• les contraintes spatio-temporelles, représentées par le petit plateau, peuvent paraître encombrantes lors des premières affaires, mais s'avèrent finalement immersives, surtout dans l' ultime enquête. Le vrai plus, c'est qu'on peut les adapter selon nos exigences pour que l'expérience reste plaisante. A certains moments, l'histoire prime sur les règles...

• Comme conseillé par les auteurs, c'est sympa de se répartir les rôles. Nous étions trois, l'un à l'ordinateur, l'autre aux notes, le troisième manipulait les cartes. Pour la lecture à voix haute on se relaye, il y a de quoi faire et mieux vaut tout partager.

• Il est simple de s'interrompre. Les noms et les faits s'enregistrent bien, et les petites et les grandes ruptures ne gâchent pas l'expérience. Nous avions fait la première affaire trois mois avant les suivantes, revenir dans le vif du sujet a été très simple (grâce aux notes et à la base de recherche d'Antarès). Et si nous avons résolu les cinq affaires suivantes d'affilée, couper le temps d'un repas, ou pour s'occuper d'un enfant ne tue pas l'élan Pas d'obstacle à l'immersion, on y reste même la boîte refermée..

• La vraie vie ne donne pas toutes les réponses, et le jeu Détective s'inscrit bien dans cette réalité ! Il faudra donc s'attendre à un minimum de frustration : vous avez une mission, vous pourrez la remplir, mais il restera des interrogations, ce n'est pas votre job de réécrire toute l'histoire.

• Une fois la campagne terminée, nous avons eu l'impression de vraiment connaître ces personnages - ils existent, et les photos ajoutent au mirage. On repense même à eux, parfois.

Les - - moins - -

• Petit moins pour commencer, en fonction des gens : la carte mentale où l'on organise les pistes est indispensable, l'idéal est un tableau visible de tous, mais à défaut, pour notre équipe une tablette a fait le travail. On se croirait vraiment au QG, tasse de café et donuts en option.

• Beaucoup, beaucoup de lecture. Pour accentuer l'immersion, les cartes décrivent les collaborateurs, les attentes de résultats, la recherche dans les dossiers... On aime ou on n'aime pas, certains passeront peut-être les lignes ou liront en diagonale.. .

• Des archives sonores ou vidéos auraient été les bienvenues pour varier les supports et casser le rythme.

Conclusion...

On en veut d'autres !

Il y a de la lecture comme dans Chronicles of Crime, mais cela est moins rébarbatif que le scan perpétuel des QR codes. Malgré quelques petites imperfections, l'immersion est vraiment là. Pour l'ensemble des affaires, mieux vaut prévoir une équipe qui peut se retrouver dans des délais raisonnables, la campagne perdrait en intérêt pour une personne recrutée en cours de partie. Cette contrainte pourra rebuter certains qui ont tout intérêt à tester la version "light" (Détective saison 1). Celle-ci, je ne l'ai pas testée, mais je compte bien le faire (après tout, maintenant, je me suis fait quelques contacts bien placés au FBI, je vous l'ai dit).